Les Misérables du Drame Climatique - par Vijay Jayaraj



Dans le drame mondialement connu des Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean est libéré sur parole du Bagne de Toulon après avoir passé dix-neuf ans en prison pour avoir volé une miche de pain. Oui, pour avoir volé une miche de pain !

Une peine d'emprisonnement de 19 ans semble être une punition excessive pour un morceau de pain.  Elle évoque la colère et la tristesse chez beaucoup de gens lorsqu'ils voient la pièce pour la première fois.

Mais qu'en est-il des situations du monde réel qui sont plus misérables ?

Imaginez si des pays entiers sont considérés comme diaboliques et cancéreux parce qu'ils veulent utiliser les ressources naturelles de leur propre cour pour le mieux-être de leur société !

Bienvenue aux Misérables du Changement Climatique.

Dans le monde du Changement Climatique, il y a deux grandes catégories de personnes. Ceux qui ont du pouvoir et de l'argent, et ceux qui sont encore en transition vers une vie meilleure (surtout dans les pays en développement).

Pour ces derniers, l'amélioration de leurs conditions de vie (pour atteindre les niveaux de vie de base qui existent dans les pays développés) dépend du développement économique de l'économie de leur pays.

Les pays en développement n'ont pas de nouvelle recette pour atteindre le succès économique et la prospérité dont jouit aujourd'hui l'Occident développé. Ils suivent tous la même méthodologie éprouvée : une croissance économique rapide grâce à l’industrialisation.

L'énergie est indispensable à l'industrialisation. Vastes quantités d'énergie. De l'énergie bon marché. Une énergie fiable.

Et partout dans le monde industrialisé, cette énergie abondante, abordable et fiable provient, et provient encore, en très grande majorité, des combustibles fossiles (surtout du charbon).

Les pays en développement exploitent maintenant le même charbon pour répondre à la demande énergétique de leurs industries et de leurs foyers. Mais les alarmistes du climat - ceux qui pensent que les émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion du charbon provoquent un réchauffement climatique catastrophique - veulent que les pays en développement mettent un terme à notre utilisation du charbon.

Les alarmistes du climat pensent qu'une réduction de la consommation de charbon empêchera un réchauffement dangereux. Mais il y a deux problèmes majeurs avec cette théorie largement répandue.

Premièrement, les températures n'ont pas augmenté à des niveaux qui peuvent être considérés comme dangereux. Les niveaux de température actuels sont similaires à ceux que nos ancêtres ont connus au Ier et au Xe siècles, connus respectivement sous les noms de période de réchauffement romaine et de période de réchauffement médiévale.

La période chaude moderne (du XVIIIe siècle à nos jours) a commencé lorsque le petit âge glaciaire a pris fin au XVIIe siècle. Le réchauffement actuel a commencé lorsque les émissions de dioxyde de carbone d'origine humaine étaient très insignifiantes. Tout comme les deux phases de réchauffement précédentes, la phase actuelle a été causée par des forces naturelles.

Deuxièmement, la théorie selon laquelle les émissions de dioxyde de carbone accélèrent le réchauffement n'est pas vraie. Les données les plus récentes suggèrent que les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère n'ont aucun lien direct avec la température ou l'augmentation de la température.

Au cours des 18 dernières années, l'augmentation rapide des concentrations de dioxyde de carbone n'a pas entraîné d'augmentation correspondante du réchauffement, un fait qui est attesté même par des alarmistes climatiques convaincus comme Michael Mann.

Sur la base de ces faits établis, il est assez concluant que (1) les humains ne sont pas les principaux moteurs du réchauffement actuel ; (2) les émissions de dioxyde de carbone n'augmentent pas significativement les températures globales ; et (3) nous ne pouvons pas contrôler le réchauffement ou le refroidissement de l'atmosphère terrestre en réduisant nos émissions.

Demander aux pays en développement d'interdire le charbon et de les contraindre à passer à une énergie renouvelable moins efficace et plus coûteuse ne peut se justifier sur la base des données disponibles concernant les changements de température.

Le charbon fournit plus de 75 % de l'énergie nécessaire à l'activité quotidienne de plus de 3 milliards de personnes dans le monde en développement. Les priver de charbon, c'est détruire le tissu même de leur développement industriel et de leur progrès économique.

Si les alarmistes du climat gagnent la guerre au charbon, il en résultera une pauvreté prolongée dans le monde en développement aussi intense que celle décrite dans Les Misérables. Pour des milliards de personnes, ce sera une peine beaucoup plus longue, et bien pire, que celle que Jean Valjean a subie.

Cet article a été publié à l'origine sur Barbwire.

Photo en primeur par Annie Spratt sur Unsplash

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